Sans titre (La fin ^^)

Voilà je poste d'un coup la dernière partie, un peu plus longue que les autres

Mais, un jour, alors que j’allais chercher mon travail, j’aperçus comme une petite ombre. Elle était là, sur mon bureau et sans hésitations je sautais sur l’interrupteur. Lorsque la lumière envahit la pièce, il n’y avait plus rien. Je questionnais ma secrétaire, qui était à mes côtés :
« -Vous avez vu ? Vous l’avez vu ?
-Quoi donc Monsieur Williams ?
-Il y avait quelque chose sur ma table, elle était juste là, une bête, enfin l’ombre d’une petite bête, lui dis-je en agitant les bras, tout affolé.
-Il n’y avait personne Monsieur, vous travaillez trop... »
Je restais muet devant ma table, les dossiers étaient remplis. Ma secrétaire était en train de parler à voix basse à Dave, ils me prenaient tous deux pour un fou. Non, je n’étais pas fou, j’avais vu cette bestiole, ou tout du moins son ombre. Je savais enfin qui me faisait mon travail...
Le soir même, je faisais semblant de dormir à côtés de mes papiers pour la voir. Je m’aperçus qu’elles étaient plusieurs. J’aurais qualifié ces bêtes de petits diablotins. Ils avaient une peau verdâtre, de longues oreilles, le dos courbé, des petits yeux brillants, ils étaient chauves, on voyait presque leurs os tellement ils étaient maigre et ils n’étaient pas plus haut que mes genoux. Ils travaillaient à une vitesse impressionnante avec leurs longs doigts. Au petit matin, je venais tout juste de me réveiller quand l’un deux vint à mes pieds. Je fis un pas de recul, effrayé par l’animal. Il ouvrit sa bouche pour laisser apparaître des dents pointues. Mon cœur battait à cent à l’heure, je ne préférais même pas imaginer ce qu’il me voulait. Je reculais toujours en le fixant, jusqu’à être plaqué contre le mur. Il me dit alors quelques mots avec une voix aiguë :
« A faim ! A faim ! »
J’avalais ma salive. L’air me manquait presque. Voyant que l’horrible bête ne bougeait pas, j’essayais de me calmer. Je glissai le long du mur jusqu’à la porte par laquelle je sortis. Je poussai un soupir de soulagement en verrouillant l’entrée. Le couloir était désert et sombre, je descendis les escaliers en courant. Me dirigeant vers mon lieu de travail, je réfléchis à la situation, si je voulais que les choses continues, il fallait trouver à manger pour mes ouvriers. Me demandant ce qu’ils pouvaient bien aimer, j’achetai quelques pommes et je rentrai dans l’immeuble. Ma secrétaire n’était pas là mais Dave travaillait déjà avec acharnement. Mon sac de pommes à la main, je rentrai dans mon bureau et m’assis à ma chaise. C’est alors que je restais figée sur place. Par terre, il y avait, entre deux taches de sang les lunettes de Susanna. Mon cœur battait la chamade car dans un coin un petit diablotin se léchait les babines. Je regardai, horrifié, l’immonde bestiole.
« -J’ai…j’ai tes pommes…bafouillai-je en levant le sac
-Plus faim. » me répondit-il avec un petit sourire 
J’entendai mon cœur battre dans ma poitrine. Les coudes sur mon bureau, je pris ma tête entre mes mains et je me répétai en fronçant les sourcils : « Coïncidence, pitié, coïncidence ». Quand j’eus relevé la tête, il n’était plus là, je me retournais brusquement dans tout les sens. Où était-il passé ? Etait-ce à mon tour d’y passer ? Je tremblais en espérant qu’il soit parti. Alors que je me retournais dans tous les sens, affolé j’entendais des craquements venant de mon armoire. Je pris une grande inspiration et j’attrapai un ciseau. Il fallait que je me débarrasse de ces maudites bestioles. D’une main tremblante j’attrapai la poignée de l’armoire et je tirai la porte d’un coup sec. Je ne m’attendais pas à voir ça et je sursautai. C’était une souris, une simple souris, je me laissais tomber sur ma chaise. Cela me donna une idée pour les attraper...
Dès le lendemain, je posais des tapettes à souris autour de mes dossiers, espérant attraper au moins l’un de ces monstres. Je partis, ne voulant pas être là quand les diablotins découvriraient le piège. J’achetai le journal et je découvris avec horreur que Susanna Peluso été porté disparue et mon hypothèse, donc, confirmée. J’allais au bureau pour nettoyer le sang, je ne voulais pas être suspecté de meurtre. Heureusement, Dave n’était pas là. J’eus un frisson d’angoisse : il aurait dû être là. J’essayai de me convaincre qu’il avait simplement fait une pause, mais je cédai à la panique. Pour me rassurer, je commençai à fouiller son bureau, cherchant un mot m’étant destiné. J’étais désespéré de ne rien trouver et j’allai sonner à sa porte. J’eus beau insister, personne ne me répondait. Je rentrai chez moi, la tête baissée, avec l’impression de porter un lourd fardeau sur mon épaule.
Une fois dans mon appartement, je me dirigeai à petit pas, vers mes pièges. Ils étaient tous activés mais aucun n’avait attrapé ces sales bêtes. Le travail laissé en appât avait même été fait. Il ne me restait plus qu’un espoir pour les faire partir : finir mes dossiers avant qu’il ne puissent y toucher. Les jours d’après, j’essayai donc de tout faire d’un seul coup. Malheureusement, si je m’absentais, ne serait-ce qu’une minute, mon travail était fait et tour à tour, mon entourage disparaissait. J’eus beau tout essayer pour les faire partir, je n’y suis pas arrivé. Parfois, mon travail est fait sans même que j’en ai pris connaissance.
Je n’ai plus jamais revu Susanna ou Dave. Plusieurs personnes ont disparues dans mon entourage : le concierge, la fillette du voisin, le vieillard de l’étage d’au dessus et même mon chat est introuvable. Je sais que ce n’est pas fini, je sais que demain c’est le tour de quelqu’un d’autre. Je sais aussi que quand il n’y aura plus personne à manger, c’est moi qu’ils viendront chercher…

Du bon boulot, Othi.

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Ah j'ai adOré !!
Je vais t'avOuer quelque chOse
Je n'aia ps lu tes textes, je les ai dévOrés !!