J'encourage du monde à faire comme moi et à poster un texte par petits morceaux
!
Pas vraiment le genre de Dave d’offrir des cafés, il devait être de bonne humeur aujourd’hui...
Il pleuvait dehors et cela me fit du bien, moi qui avais travaillé toute la semaine sur ces dossiers enfin terminés. Je me baladais dans la ville, profitant de mon repos temporaire. Il était 15h quand je me décidai à rentrer pour faire l’étude. Arrivé à l’immeuble, Dave m’interpella joyeusement :
« -En ce moment, tu travailles à une vitesse folle !
-Hein ?! »
Et j’accompagnai ma réponse d’un regard noir pensant que sa remarque était ironique. Soudain, je restai figé devant ma table. L’étude était faite, prête à être envoyée. J’étais là, bouche bée devant les trois pages noircies par mon écriture.
« -Tu devrais vraiment prendre un peu de vacances, ton attitude est bizarre en ce moment.
-Non, mais c’est que.. c’est que j’ai… j’ai reçu l’étude tout à l’heure… et, bégayais-je
-C’est bien ce que je te dis, prends ton temps pour faire les choses. Tu vas être épuisé à force. »
Assis sur ma chaise, j’ouvris le reste de mon courrier, encore et encore du travail. Je commençai à feuilleter mes papiers, regardant toutes les minutes mon étude, de peur qu’elle ne disparaisse. Dave, lui, ne me quittait pas des yeux, comme l’on fixe un fou. Il finit par me dire d’aller me reposer, qu’il commencerait le travail.
Je rentrai donc chez moi, pas très rassuré avec mon étude à la main. Je m’assis sur le canapé et la relus des centaines de fois. Elle était parfaite, qui pouvait l’avoir écrite ? Peut-être une plaisanterie de mon assistant ? Non, pas son genre… Je n’arrivais pas à trouver le sommeil : j’essayais de trouver une explication. Je finis par mettre ça, une fois de plus, sur le compte de la fatigue puis je m’endormis. Quand je me suis réveillé, un frisson me parcourut, sur la table du salon, tous mes dossiers étaient faits. Je me retournai brusquement pour voir la porte d’entrée, elle était fermée. Je pris ma tête entre mes mains, est-ce que je devenais fou ? Tout mon travail était fait sans que je n’aie besoin d’y toucher. C’est un miracle, me suis-je dit, il faut en profiter. A partir de ce jour, je n’allais au bureau que pour ramasser le travail. Il suffisait que je m’absente pour que tout soit rempli, proprement. Je ne préférais pas me poser des questions sur celui qui faisait mon travail, après tout, il était volontaire. Je m’enrichissais petit à petit et ma vie devenait plus confortable. Je passais mes journées à manger et à dormir.